mercredi 13 mai 2020

Pandémie


Pandémie

C'est comme un petit galet qu'on jette dans l'eau
Il est rond il est lisse c'est le patient zéro.

Au départ ce fut juste un tout petit bruit
une bulle qui éclate, la toux d'une souris

Et déjà apparaît le tout premier rond
Qui abîme la surface tel un mauvais juron.

Il grandit, il s'étale, il se multiplie
Ce n'est plus un, mais un millier de plis

Le miroir s'est brisé en un labyrinthe d'étoiles
Du premier impact au déchirement du voile

La vague s'est étendue à la surface de l'eau
Le galet s'est perdu il ne reste que les anneaux.

Notre monde à changé il ne sera plus le même
Il y a eu l'avant et son lot de blasphèmes

Il y aura l'après, celui qui nous fait peur
Celui que l'on repousse par peur de la douleur

Qu'auront créés les creux de ces vagues anodines
Car la mort distribuée au gré de ses toxines

Fera d'étranges vides dans nos vies si tranquilles
Que l'on croyait immuables et pourtant si fragiles.

Qu'on l'appelle Corona, Sida ou de quelque autre manière
C'est un virus qui tue presque autant que les guerres

Il nous rappelle à l'ordre pauvres êtres humains
Qui nous croyions si forts sûr de nos lendemains

Il nous redit encore que si nous ne prenons pas soin
De la nature et la terre qui nous portent en leur sein

Elles remettront à leur place ces êtres orgueilleux
Qui se croyaient les maîtres se prenant pour des dieux

Mais ne sont qu'invités sur cette belle terre gracile
Qui nous a tout donné nous croyant moins hostile.

écrit le 31 mars 2020

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