Pandémie
C'est comme un petit galet qu'on jette
dans l'eau
Il est rond il est lisse c'est le
patient zéro.
Au départ ce fut juste un tout petit
bruit
une bulle qui éclate, la toux d'une
souris
Et déjà apparaît le tout premier
rond
Qui abîme la surface tel un mauvais
juron.
Il grandit, il s'étale, il se
multiplie
Ce n'est plus un, mais un millier de
plis
Le miroir s'est brisé en un labyrinthe
d'étoiles
Du premier impact au déchirement du
voile
La vague s'est étendue à la surface
de l'eau
Le galet s'est perdu il ne reste que
les anneaux.
Notre monde à changé il ne sera plus
le même
Il y a eu l'avant et son lot de
blasphèmes
Il y aura l'après, celui qui nous fait
peur
Celui que l'on repousse par peur de la
douleur
Qu'auront créés les creux de ces
vagues anodines
Car la mort distribuée au gré de ses
toxines
Fera d'étranges vides dans nos vies si
tranquilles
Que l'on croyait immuables et pourtant
si fragiles.
Qu'on l'appelle Corona, Sida ou de
quelque autre manière
C'est un virus qui tue presque autant
que les guerres
Il nous rappelle à l'ordre pauvres
êtres humains
Qui nous croyions si forts sûr de nos
lendemains
Il nous redit encore que si nous ne
prenons pas soin
De la nature et la terre qui nous
portent en leur sein
Elles remettront à leur place ces
êtres orgueilleux
Qui se croyaient les maîtres se
prenant pour des dieux
Mais ne sont qu'invités sur cette
belle terre gracile
Qui nous a tout donné nous croyant
moins hostile.
écrit le 31 mars 2020
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