J'ai fait le tour de mon jardin.
D'un œil neuf j'ai vu les choses.
Et mon regard se dépose
sur l'éveil d'un matin.
C'est dans l'entrelacs des lignes,
la foison des volumes
Que l'on se sent juste digne
de ce que la nature allume.
De ce quelle nous fait voir
De ce qu'elle nous fait croire
Cette illusion de son
Qui nous transporte à l'unisson
De là où nous aimerions être
Pour soulager notre mal être
Et nous regarder comme des hommes
Pour soulager notre mal être
Et nous regarder comme des hommes
Plutôt que d'être ce que nous sommes.
Il n'est pas besoin
d'aller bien loin
d'aller bien loin
pour que le regard des choses
Au détour d'une ombre
dans le secret des roses
surgissant d'un rien
Vous prenne par surprise
dans le courant d'une brise
Et vous laisse rêveur
Au point que cette humeur
Vous fasse voir ce qui n'est pas
Pour mieux voir ce qui est là.
Une débauche de couleur
Qui n'a d'égal que l'odeur
Le parfum, la senteur
de l'instant de bonheur
Que savent faire naître les fleurs
pour leur modeste admirateur
Et je m'en fais l'ambassadeur
Car j'ai l'insigne honneur
De voir surgir pauvre voyeur
Les variations majeures
D'un naturel envoûteur
Qui nous transporte le cœur .
Mais la nature guette
Et si vous n'y prenez pas garde
elle saura vous piéger
Et sans que vous n'ayez vu venir
Le trouble qui s'installe
Au moment ou la lyre
Joue son air de Vestale
Déjà le danger approche
Et le silence rassurant
d'une cour sans reproche
Devient plus menaçant
Mais il est trop tard
La nature a des droits
Il faudra le savoir
Si l'on veut y être Roi
Et vivre jusqu'au soir
Il vaut mieux être soi
Respecter ses devoirs
Et régner sous son toit.
Le calme revenu
Dans la fraîcheur des ombrages
Je me sens un peu nu
Si frêle et sans courage
Au regard de ce que j'ai vu
Tant d'amour et de rage
Dans un espace si ténu
Tant de vie et d'hommages
Que l'on se sent devenu
Une plume dans l'orage.
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